Le nouveau gouvernement du Parti libéral va bientôt déposer son budget pour le Québec et on ne sait pas du tout ce qu’il va y réserver pour le logement et l’itinérance. Durant la campagne électorale, il n’a pris aucun engagement, ni en faveur du logement social, ni en faveur de mesures pour concrétiser la nouvelle Politique nationale de lutte à l’itinérance adoptée en février dernier.
Il est plus que temps qu’on s’occupe des ‘’vraies affaires’’ :
• La rareté de logements a laissé des traces sur le coût des loyers. Le loyer moyen d’un logement de deux chambres à coucher a augmenté de 41 % à l’échelle du Québec entre 2000 et 2013. Le loyer moyen s’élève maintenant à 678 $ au Québec et il est supérieur à 700 $ dans les régions de Québec, Gatineau et Montréal.
• Cette cherté des loyers s’est répercutée sur le nombre de locataires en difficulté et de personnes itinérantes. Près de 480 000 ménages locataires payent plus que la norme de 30 % de leur revenu en loyer et dans les grands centres, force est de constater que le nombre de sans-abris augmente rapidement.
• La construction de logements locatifs privés continue de battre de l’aile à l’échelle du Québec et les maisons de chambres disparaissent pour être transformées en autre chose. Les condos pullulent, mais ce n’est pas ce qui permettra de répondre aux besoins de la plus grande partie des mal-logéEs.
• De l’aveu même du gouvernement, les prestations d’aide sociale couvrent à peine 50 % des besoins essentiels des ménages. La situation des personnes seules est particulièrement désastreuse, avec des prestations de base d’à peine 610 $ par mois.
• Dans plusieurs régions du Québec, les constats sont les mêmes : l’itinérance est en croissance, se complexifie et prend désormais de nombreux visages. Autant de situations rappelant l’urgence à agir avec la mise en place d’un Plan d’action en itinérance ambitieux.
• Les interventions communautaires en itinérance souffrent d’un sous-financement chronique alors même que les besoins sur le terrain augmentent
Pour répondre aux besoins les plus urgents, le FRAPRU et le Réseau SOLIDARITÉ Itinérance Québec revendiquent le financement de :
50 000 nouveaux logements sociaux en cinq ans, et les mesures nécessaires à la mise en œuvre de la Politique nationale de lutte contre l’itinérance matière d’aide sociale, de logement, de santé, de droit de cité, d’éducation et de subventions aux organismes communautaires.