Moisissures dans un appartement : Un propriétaire délinquant devant la Régie

Par Yves Poirier | TVA Nouvelles

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Visionnez le second reportage vidéo diffusé à 18h46

Un propriétaire de logements condamné dans le passé à verser des milliers de dollars à des locataires en raison de la présence de moisissures se retrouve à nouveau dans l’actualité aujourd’hui.

Dimitrios Manolis, propriétaire d’un immeuble à logements de la rue Casgrain, dans l’arrondissement Villeray-St-Michel-Parc Extension se présentera devant la Régie du logement cet après-midi pour se plaindre notamment de ne pas avoir pu présenter l’entièreté de sa preuve dans un dossier qu’il a perdu et pour lequel il a devra débourser plus de 7000$ en indemnités à une locataire, Joyce O’Neil, qui a connu divers problèmes de santé en raison de la présence de moisissures au 7633, rue Casgrain.

D’ailleurs, l’Association des locataires de Villeray a obtenu via l’accès à l’information un rapport du service d’inspection de la Ville de Montréal qui contient des photos qui font état de l’état de détérioration des lieux.

Dans un courriel récapitulatif envoyé à TVA Nouvelles, l’Association des locataires raconte qu’un dégât d’eau du toit a occasionné des fuites importantes au rez-de-chaussée et au sous-sol, il y a quelques années.


(TVA Nouvelles)

La locataire Joyce O’Neil s’est rendu compte que le locataire précédent avait abandonné le logement sous indication de son médecin et avait fait une plainte à la Régie du logement pour moisissures. Le propriétaire, M. Manolis, avait alors reloué le logement à la locataire en août 2014.

Après quelques mois d’occupation, Mme O’Neil s’est rendu compte que le dessous du tapis de sa chambre était couvert de moisissures, ainsi que des meubles. Il y avait également une odeur de moisi dans la salle de bain.

Les problèmes de santé de la locataire et de son fils ont commencé à l’automne: maux de tête, vomissements, congestion des sinus, yeux rouges et enflés, troubles digestifs, fièvre, etc. La locataire a abandonné son logement en mars 2014, son logement avait été reloué à une autre personne à peine deux semaines plus tard.